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Genèse 27:1-30

Genèse 27:1-30 BDS

Quand Isaac était devenu vieux, sa vue avait baissé au point qu’il n’y voyait plus. Un jour, il appela Esaü son fils aîné et lui dit : Mon fils ! Celui-ci répondit : Qu’y a-t-il ? – Me voici devenu vieux, reprit Isaac, et je ne sais pas quand je mourrai. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton arc et tes flèches, va courir la campagne et chasse quelque gibier pour moi. Tu m’en apprêteras un de ces bons plats comme je les aime, tu me le serviras, je mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir. Rébecca écoutait ce qu’Isaac disait à son fils Esaü. Quand celui-ci fut parti chasser dans la campagne pour rapporter du gibier, Rébecca dit à son fils Jacob : Ecoute, j’ai entendu ton père dire à ton frère Esaü : « Rapporte-moi du gibier ! Tu m’en feras un bon plat, je mangerai et je te donnerai ma bénédiction devant l’Eternel avant de mourir. » Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je vais te dire. Va au troupeau et choisis-moi deux bons chevreaux, j’en préparerai pour ton père un de ces bons plats comme il les aime. Tu le lui apporteras, il en mangera, puis il te donnera sa bénédiction avant de mourir. Jacob répondit à Rébecca, sa mère : Esaü mon frère est couvert de poils et moi pas. Si mon père me touche, il s’apercevra que j’ai voulu le tromper, si bien que j’attirerai sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction. Sa mère répliqua : Dans ce cas, que la malédiction retombe sur moi, mon fils ; fais seulement ce que je t’ai dit. Va me chercher cela. Il alla donc prendre des chevreaux et les apporta à sa mère qui en prépara un bon plat comme son père l’aimait. Puis elle choisit les plus beaux habits d’Esaü, son fils aîné, qui se trouvaient dans la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle lui recouvrit, avec la peau des chevreaux, les mains, les bras et la partie du cou dénudée de poils. Puis elle lui remit le bon plat et le pain qu’elle avait préparés. Jacob entra chez son père et dit : Mon père ! Celui-ci répondit : Oui mon fils, qui es-tu ? Et Jacob dit à son père : Je suis Esaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction. Isaac lui demanda : Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier ? Jacob répondit : C’est l’Eternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin. Isaac dit à Jacob : Viens un peu plus près, mon fils, que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Esaü. Jacob s’approcha donc d’Isaac, son père le tâta et dit : La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Esaü. Comme les mains de Jacob étaient couvertes de poils comme celles d’Esaü son frère, son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction. Mais auparavant il lui redemanda : Es-tu bien mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : Oui. Alors Isaac lui dit : Sers-moi donc, que je mange du produit de la chasse de mon fils, pour te donner ensuite ma bénédiction. Jacob le servit et Isaac mangea. Il lui apporta aussi du vin, que son père but. Puis Isaac, son père, lui dit : Approche-toi, viens m’embrasser, mon fils. Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes : Oui, l’odeur de mon fils ╵est comme la senteur ╵d’un champ béni par l’Eternel. Que Dieu t’accorde donc ╵la rosée qui descend du ciel, ╵qu’il rende tes terres fertiles, qu’il te donne avec abondance ╵du froment et du vin. Que des nations te soient ╵assujetties, que, devant toi, ╵des peuples se prosternent ! Sois le chef de tes frères, que les fils de ta mère ╵s’inclinent devant toi ! Maudit soit qui te maudira, béni soit qui te bénira ! Lorsque Isaac eut fini de bénir Jacob, celui-ci le quitta. Esaü son frère rentra alors de la chasse.