1 Samuel 17:1-58
1 Samuel 17:1-58 Bible J.N. Darby (JND)
*Et les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et campèrent dans la vallée d’Éla, et se rangèrent en bataille contre les Philistins. Et les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté, et le ravin était entre eux. Et il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. Et il avait un casque d’airain sur sa tête, et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; et le poids de la cotte de mailles était de 5 000 sicles d’airain ; et il avait des jambières d’airain aux jambes, et un javelot d’airain entre ses épaules ; et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait 600 sicles de fer ; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Et il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. Et le Philistin dit : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et eurent une grande peur. Et David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï ; et il avait huit fils ; et cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. Et les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Et les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, et Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. Et David était le plus jeune ; et les trois aînés avaient suivi Saül. Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem. Et le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant 40 jours. Et Isaï dit à David, son fils : Prends, je te prie, pour tes frères, cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les vite au camp vers tes frères. Et ces dix fromages de lait, tu les porteras au chef du millier ; et tu t’informeras touchant le bien-être de tes frères, et tu prendras d’eux un gage. Or Saül, et eux, et tous les hommes d’Israël, étaient dans la vallée d’Éla, faisant la guerre contre les Philistins. Et David se leva de bonne heure le matin et laissa le menu bétail à un gardien, et prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé ; et il vint à l’enceinte formée par les chars. Or l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; et Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. Et David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; et il vint et interrogea ses frères touchant leur bien-être. Et comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins et il proféra les mêmes paroles ; et David l’entendit. Et tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur. Et les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté. Et il arrivera que l’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, et il lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son père en Israël. Et David parla aux hommes qui se tenaient là avec lui, disant : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du DIEU vivant ? Et le peuple lui parla selon cette parole, et dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé. Et Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; et la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. Et David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? N’y a-t-il pas de quoi ? Et il se détourna d’auprès de lui vers un autre, et dit les mêmes paroles ; et le peuple lui répondit comme la première fois. Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du DIEU vivant. Et David dit : L’ÉTERNEL qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’ÉTERNEL soit avec toi. Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin. Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’ÉTERNEL des armées, du DIEU des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. En ce jour, l’ÉTERNEL te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un DIEU pour Israël : et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’ÉTERNEL sauve ; car la bataille est à l’ÉTERNEL, et il vous livrera entre nos mains. Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente. Et quand Saül avait vu David sortant à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Et Abner avait dit : Ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. Et le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. Et comme David revenait d’avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. Et Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? Et David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.
1 Samuel 17:1-58 Parole de Vie 2017 (PDV2017)
Les Philistins réunissent leurs armées pour aller faire la guerre. Ils se rassemblent dans la ville de Soko en Juda et ils installent leur camp à Éfès-Dammim, entre Soko et Azéca. Saül et l’armée d’Israël se rassemblent et s’installent dans la vallée du Térébinthe. Puis ils se mettent en ordre de combat contre les Philistins. Les Philistins sont sur une colline, et les Israélites sur une autre. Une vallée les sépare. Un soldat philistin quitte le rang et il s’avance entre les deux armées. Il cherche quelqu’un qui peut se battre contre lui. Ce soldat est de la ville de Gath. Il s’appelle Goliath. Il mesure à peu près trois mètres. Sur sa tête, il a mis un casque de bronze. Il a des plaques de bronze autour des jambes. Il porte une cuirasse faite en écailles de bronze. Cette cuirasse pèse 60 kilos. Sur sa poitrine, en travers, il porte une arme de bronze. Le bois de sa lance est gros comme la barre d’un métier à tisser. La pointe de fer au bout de la lance pèse plus de sept kilos. Celui qui porte son bouclier marche devant lui. Goliath s’arrête et il crie aux soldats d’Israël : « Vous vous mettez en ordre de combat. Pourquoi donc ? Je suis un Philistin, et vous, vous êtes les esclaves de Saül. Choisissez parmi vous un homme pour lutter contre moi. S’il arrive à me battre et s’il me tue, les Philistins deviendront vos esclaves. Mais si c’est moi qui arrive à le battre et si je le tue, c’est vous qui deviendrez nos esclaves. » Et il ajoute encore : « Aujourd’hui, je provoque l’armée d’Israël. Envoyez-moi un homme, et nous allons lutter l’un contre l’autre. » Quand Saül et toute l’armée d’Israël entendent ce que Goliath dit, ils sont paralysés par la peur. David est fils de Jessé, du clan d’Éfrata. Il habite à Bethléem, dans le pays de Juda. Jessé a huit fils et, au temps de Saül, il est très âgé. Ses trois fils aînés, Éliab, Abinadab et Chamma, sont partis faire la guerre avec Saül. David est le plus jeune. Il a l’habitude d’aller servir Saül quelque temps, puis de revenir garder les moutons de son père, à Bethléem. Pendant 40 jours, Goliath le Philistin se présente matin et soir devant l’armée d’Israël. Un jour, Jessé dit à David : « Prends ce sac de grains grillés et ces dix pains, va vite au camp militaire. Tu les donneras à tes frères. Prends aussi ces dix fromages et donne-les à leur commandant. Va voir si tes frères sont en bonne santé et rapporte-moi quelque chose qui me montrera que tout va bien là-bas. Tu vas les trouver avec Saül et toute l’armée d’Israël. Ils sont dans la vallée du Térébinthe, en train de faire la guerre aux Philistins. » Le jour suivant, David se lève tôt le matin. Il laisse ses moutons à un gardien. Il prend les cadeaux et il se met en route, comme son père Jessé l’a dit. Il arrive au camp d’Israël. À ce moment-là, l’armée d’Israël se prépare pour le combat, et les soldats poussent le cri de guerre. Les Israélites et les Philistins se mettent en ordre de combat. David laisse ses cadeaux près du gardien des bagages et il court vers les soldats. Quand il trouve ses frères, il leur demande s’ils sont en bonne santé. Au moment où il parle avec eux, le Philistin de Gath qui s’appelle Goliath s’avance devant son armée. Et comme d’habitude, il se met à provoquer les Israélites. David entend tout ce qu’il dit. Quand les Israélites voient Goliath, ils ont tous très peur et ils reculent. Chacun dit : « Vous voyez cet homme-là ! Il vient nous provoquer. C’est pourquoi il s’avance vers nous. Si quelqu’un réussit à le tuer, le roi lui donnera beaucoup de richesses. Il lui donnera sa fille en mariage, et la famille de son père ne paiera plus d’impôts en Israël. » David demande aux soldats qui sont près de lui : « Qui est ce Philistin non circoncis qui se permet d’insulter l’armée du Dieu vivant ? Qu’est-ce qu’on va donner à celui qui tuera ce Philistin pour effacer l’insulte lancée contre Israël ? » Les soldats redisent à David tout ce que le roi donnera à cet homme-là. Mais Éliab, son frère aîné, entend ce que David demande aux soldats. Alors, il se fâche et il dit à David : « Pourquoi est-ce que tu es venu ici ? À qui est-ce que tu as laissé ton petit troupeau dans le désert ? Je te connais bien, petit orgueilleux, ton cœur est mauvais ! C’est pour voir le combat que tu es venu ! » David lui répond : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? J’ai simplement posé une question. » David tourne le dos à son frère et pose la même question à un autre soldat. Il répète cette question à d’autres soldats. Chacun lui donne la même réponse. Tout le monde entend parler des questions posées par David. Le roi Saül lui-même apprend cela. Il fait tout de suite venir David. Celui-ci dit au roi : « Personne ne doit se décourager à cause de ce Philistin. Moi, j’irai me battre contre lui. » Saül lui répond : « Non, tu ne peux pas aller te battre contre lui. Toi, tu n’es qu’un jeune garçon, et lui, c’est un soldat depuis sa jeunesse. » Alors David dit : « Quand je garde les moutons de mon père, si un lion ou un autre animal sauvage vient et prend un mouton du troupeau je cours derrière lui. Je le frappe et j’arrache le mouton de sa gueule. Et s’il vient contre moi, je le saisis à la gorge et je le tue. Voilà comment je fais pour tuer les lions et les autres animaux sauvages. Je vais faire la même chose à ce Philistin non circoncis qui a insulté l’armée du Dieu vivant. Le SEIGNEUR me protège des griffes du lion et des autres animaux sauvages. Il va aussi me protéger des attaques de ce Philistin. » Alors Saül dit à David : « Pars donc, et que le SEIGNEUR soit avec toi ! » Saül donne à David son équipement de guerre. Il lui met son casque de bronze sur la tête et il l’habille de sa cuirasse. David met encore l’épée de Saül par-dessus la cuirasse. Il essaie d’avancer, mais il n’y arrive pas. En effet, il n’est pas habitué à cet équipement. Alors il dit à Saül : « Avec tout cela, je ne peux pas marcher, je n’ai pas l’habitude. » Et il enlève l’équipement de Saül. David prend son bâton et il va choisir cinq pierres bien lisses au bord du torrent. Il les met dans son sac de berger. Il prend sa fronde dans sa main et s’avance vers Goliath. Goliath s’approche petit à petit de David. L’homme qui porte son bouclier marche devant lui. Goliath regarde David. Quand il le voit, il le juge comme un petit rien-du-tout. En effet, David est encore jeune. Il a le teint clair et un beau visage. Alors Goliath crie à David : « Tu viens contre moi avec un bâton ! Tu me prends donc pour un chien ! » Et il lance à David des malédictions de la part des dieux philistins. Il crie encore : « Viens ici ! Je vais donner ton corps à manger aux oiseaux et aux animaux sauvages ! » David lui dit : « Toi, tu viens contre moi avec une épée, une lance et une autre arme. Et moi, je viens contre toi au nom du SEIGNEUR de l’univers, le Dieu de l’armée d’Israël que tu as insulté ! Aujourd’hui même, le SEIGNEUR va te livrer à moi. Je vais te tuer et te couper la tête ! Aujourd’hui même, je vais donner les corps des soldats philistins aux oiseaux et aux animaux sauvages, qui les mangeront. Alors tout le monde apprendra que les Israélites ont un Dieu. Et tous les Israélites rassemblés ici le sauront : le SEIGNEUR n’a pas besoin d’épée ni de lance pour donner la victoire. Il est le maître de cette guerre et il va vous livrer en notre pouvoir ! » Goliath se remet à marcher vers David. Alors David court très vite vers Goliath sur le terrain du combat. Il prend une pierre dans son sac. Il la lance avec sa fronde, et la pierre va frapper le front de Goliath. Elle s’enfonce dans son front, et Goliath tombe, le visage contre le sol. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David a été plus fort que Goliath le Philistin. Il l’a fait tomber et il l’a tué, sans épée. David court et s’arrête près de Goliath. Il tire l’épée de Goliath de son étui et il lui coupe la tête. Alors, quand les Philistins voient que leur champion est mort, ils se mettent à fuir. Les soldats d’Israël et de Juda poussent leur cri de guerre et ils poursuivent les Philistins jusqu’à l’entrée de Gath et d’Écron . Les corps des Philistins couvrent la route de Chaaraïm jusqu’à Gath et Écron. Puis les Israélites arrêtent de poursuivre les Philistins et ils reviennent piller leur camp. David prend la tête de Goliath et il l’apporte à Jérusalem. Il met les armes du Philistin dans sa tente. Saül a vu David partir pour combattre Goliath. À ce moment-là, il a dit à Abner, le chef de son armée : « Abner, ce garçon est le fils de qui ? » Abner a répondu : « Je n’en sais rien du tout, mon roi. » Saül a dit : « Renseigne-toi pour le savoir. » C’est pourquoi, quand David revient au camp après avoir tué Goliath, Abner va le chercher et le présente à Saül. Il a encore la tête du Philistin dans ses mains. Saül lui demande : « Tu es le fils de qui, jeune homme ? » David répond : « Je suis le fils de ton serviteur Jessé, de Bethléem. »
1 Samuel 17:1-58 Nouvelle Edition de Genève 1979 (NEG79)
Les Philistins réunirent leurs armées pour faire la guerre, et ils se rassemblèrent à Soco, qui appartient à Juda; ils campèrent entre Soco et Azéka, à Ephès-Dammim. Saül et les hommes d'Israël se rassemblèrent aussi; ils campèrent dans la vallée des térébinthes, et ils se mirent en ordre de bataille contre les Philistins. Les Philistins étaient vers la montagne d'un côté, et Israël était vers la montagne de l'autre côté: la vallée les séparait. Un homme sortit alors du camp des Philistins et s'avança entre les deux armées. Il se nommait Goliath, il était de Gath, et il avait une taille de six coudées et un empan. Sur sa tête était un casque d'airain, et il portait une cuirasse à écailles du poids de cinq mille sicles d'airain. Il avait aux jambes une armure d'airain, et un javelot d'airain entre les épaules. Le bois de sa lance était comme une ensouple de tisserand, et la lance pesait six cents sicles de fer. Celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin s'arrêta; et, s'adressant aux troupes d'Israël rangées en bataille, il leur cria: Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille? Ne suis-je pas le Philistin, et n'êtes-vous pas des esclaves de Saül? Choisissez un homme qui descende contre moi! S'il peut me battre et qu'il me tue, nous vous serons assujettis; mais si je l'emporte sur lui et que je le tue, vous nous serez assujettis et vous nous servirez. Le Philistin dit encore: Je jette en ce jour un défi à l'armée d'Israël! Donnez-moi un homme, et nous nous battrons ensemble. Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et saisis d'une grande crainte. Or David était fils de cet Ephratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge. Les trois fils aînés d'Isaï avaient suivi Saül à la guerre; le premier-né de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre s'appelait Eliab, le second Abinadab, et le troisième Schamma. David était le plus jeune. Et lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, David s'en alla de chez Saül et revint à Bethléhem pour faire paître les brebis de son père. Le Philistin s'avançait matin et soir, et il se présenta pendant quarante jours. Isaï dit à David, son fils: Prends pour tes frères cet épha de grain rôti et ces dix pains, et cours au camp vers tes frères; porte aussi ces dix fromages au chef de leur millier. Tu verras si tes frères se portent bien, et tu m'en donneras des nouvelles sûres. Ils sont avec Saül et tous les hommes d'Israël dans la vallée des térébinthes, faisant la guerre aux Philistins. David se leva de bon matin. Il laissa les brebis à un gardien, prit sa charge, et partit, comme Isaï le lui avait ordonné. Lorsqu'il arriva au camp, l'armée était en marche pour se ranger en bataille et poussait des cris de guerre. Israël et les Philistins se formèrent en bataille, armée contre armée. David remit les objets qu'il portait entre les mains du gardien des bagages, et courut vers les rangs de l'armée. Aussitôt arrivé, il demanda à ses frères comment ils se portaient. Tandis qu'il parlait avec eux, voici, le Philistin de Gath, nommé Goliath, s'avança entre les deux armées, hors des rangs des Philistins. Il tint les mêmes discours que précédemment, et David les entendit. A la vue de cet homme, tous ceux d'Israël s'enfuirent devant lui et furent saisis d'une grande crainte. Chacun disait: Avez-vous vu s'avancer cet homme? C'est pour jeter à Israël un défi qu'il s'est avancé! Si quelqu'un le tue, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille, et il affranchira la maison de son père en Israël. David dit aux hommes qui se trouvaient près de lui: Que fera-t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l'opprobre de dessus Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l'armée du Dieu vivant? Le peuple, répétant les mêmes choses, lui dit: C'est ainsi que l'on fera à celui qui le tuera. Eliab, son frère aîné, qui l'avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David. Et il dit: Pourquoi es-tu descendu, et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert? Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C'est pour voir la bataille que tu es descendu. David répondit: Qu'ai-je donc fait? ne puis-je pas parler ainsi? Et il se détourna de lui pour s'adresser à un autre, et fit les mêmes questions. Le peuple lui répondit comme la première fois. Lorsqu'on eut entendu les paroles prononcées par David, on les répéta devant Saül, qui le fit chercher. David dit à Saül: Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Ton serviteur ira se battre avec lui. Saül dit à David: Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse. David dit à Saül: Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais, et j'arrachais la brebis de sa gueule. S'il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais. C'est ainsi que ton serviteur a terrassé le lion et l'ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l'un d'eux, car il a insulté l'armée du Dieu vivant. David dit encore: L'Eternel, qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David: Va, et que l'Eternel soit avec toi! Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d'airain, et le revêtit d'une cuirasse. David ceignit l'épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n'avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül: Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n'y suis pas habitué. Et il s'en débarrassa. Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s'avança contre le Philistin. Le Philistin s'approcha peu à peu de David, et l'homme qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin regarda, et lorsqu'il aperçut David, il le méprisa, ne voyant en lui qu'un enfant, blond et d'une belle figure. Le Philistin dit à David: Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons? Et, après l'avoir maudit par ses dieux, il ajouta: Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs. David dit au Philistin: Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot; et moi, je marche contre toi au nom de l'Eternel des armées, du Dieu de l'armée d'Israël, que tu as insultée. Aujourd'hui l'Eternel te livrera entre mes mains, je t'abattrai et je te couperai la tête; aujourd'hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu'Israël a un Dieu. Et toute cette multitude saura que ce n'est ni par l'épée ni par la lance que l'Eternel sauve. Car la victoire appartient à l'Eternel. Et il vous livre entre nos mains. Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement pour marcher au-devant de David, David courut sur le champ de bataille à la rencontre du Philistin. Il mit la main dans sa gibecière, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde; il frappa le Philistin au front, et la pierre s'enfonça dans le front du Philistin, qui tomba le visage contre terre. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d'épée à la main. Il courut, s'arrêta près du Philistin, se saisit de son épée qu'il tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête. Les Philistins, voyant que leur héros était mort, prirent la fuite. Et les hommes d'Israël et de Juda poussèrent des cris, et allèrent à la poursuite des Philistins jusque dans la vallée et jusqu'aux portes d'Ekron. Les Philistins blessés à mort tombèrent dans le chemin de Schaaraïm jusqu'à Gath et jusqu'à Ekron. Et les enfants d'Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp. David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, et il mit dans sa tente les armes du Philistin. Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il dit à Abner, chef de l'armée: De qui ce jeune homme est-il fils, Abner? Abner répondit: Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi! je l'ignore. Informe-toi donc de qui ce jeune homme est fils, dit le roi. Et quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le mena devant Saül. David avait à la main la tête du Philistin. Saül lui dit: De qui es-tu fils, jeune homme? Et David répondit: Je suis fils de ton serviteur Isaï, Bethléhémite.
1 Samuel 17:1-58 La Bible du Semeur 2015 (BDS)
Les Philistins mobilisèrent leurs troupes pour une expédition guerrière, ils se rassemblèrent à Soko en Juda et dressèrent leur camp entre Soko et Azéqa, à Ephès-Dammim. Saül, de son côté, rassembla les hommes d’Israël et ils campèrent dans la vallée du Chêne. C’est là qu’ils prirent position en ordre de bataille face aux Philistins. Ceux-ci occupaient un versant de la montagne, et les Israélites le versant de montagne qui lui faisait face ; la vallée séparait les deux armées. Alors un champion sortit du camp des Philistins et s’avança vers Israël. C’était un géant mesurant près de trois mètres, nommé Goliath, originaire de Gath. Il était revêtu d’un casque de bronze et d’une cuirasse à écailles en bronze pesant une soixantaine de kilos. Ses jambes étaient protégées par des plaques de bronze et il portait en bandoulière sur ses épaules un javelot de bronze. Le bois de sa lance avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser, le fer de lance à lui seul pesait près de sept kilos. Il était précédé d’un homme qui portait son bouclier. Il se campa face aux troupes israélites, et leur cria : Pourquoi vous êtes-vous rangés en ordre de combat ? Moi, je suis le Philistin, et vous, les esclaves de Saül. Choisissez parmi vous un homme, et qu’il m’affronte en combat singulier ! S’il peut me battre et qu’il me tue, alors nous vous serons assujettis. Mais si c’est moi le vainqueur et si je le tue, c’est vous qui nous serez assujettis et vous serez nos esclaves. Puis il ajouta : Je lance aujourd’hui ce défi à l’armée d’Israël. Envoyez-moi un homme et nous nous affronterons en combat singulier. Quand Saül et toute son armée entendirent ces paroles du Philistin, ils furent démoralisés et une grande peur s’empara d’eux. Or, David était fils d’un Ephratien de Bethléhem en Juda nommé Isaï et qui avait huit fils. Au temps de Saül, Isaï était très âgé. Ses trois fils aînés avaient suivi Saül à la guerre : l’aîné s’appelait Eliab, le second Abinadab et le troisième Shamma. Quant à David, c’était le plus jeune. Lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, David faisait le va-et-vient entre le camp de Saül et Bethléhem pour y garder les moutons de son père. Chaque matin et chaque soir, le Philistin venait se présenter en face de l’armée d’Israël et cela depuis quarante jours. C’est à cette époque qu’Isaï dit à son fils David : Prends cette mesure de grains rôtis et ces dix pains et porte-les vite au camp pour tes frères. Emporte aussi ces dix fromages, tu les donneras au chef de leur « millier ». Tu verras si tes frères se portent bien et tu me rapporteras de leur part un gage. Tu les trouveras avec Saül et toute l’armée d’Israël dans la vallée du Chêne, face aux Philistins. Le lendemain de bon matin, David confia ses moutons à quelqu’un pour les garder, il prit ses provisions et partit comme Isaï le lui avait ordonné. Quand il arriva au campement, l’armée était en train de prendre position pour la bataille en lançant le cri de guerre. Israélites et Philistins se rangèrent en ordre de bataille face à face. David déposa son chargement et le confia au gardien des bagages, puis il courut au front. Aussitôt arrivé, il vint demander de leurs nouvelles à ses frères. Pendant qu’il parlait avec eux, Goliath, le champion des Philistins, originaire de Gath, sortit de leurs rangs et lança son défi habituel. David l’entendit. A la vue de cet homme, tous les soldats d’Israël s’enfuirent terrorisés. – L’avez-vous vu s’avancer contre nous ? dit l’un d’eux. Il vient encore insulter Israël. Celui qui le tuera, recevra de grandes richesses de la part du roi qui lui donnera en plus sa propre fille en mariage et exonérera toute sa famille d’impôts. David demanda aux hommes qui se tenaient autour de lui : Qu’est-ce que l’on donnera à celui qui abattra ce Philistin et qui lavera le peuple d’Israël de la honte qui lui est infligée ? Qu’est donc cet incirconcis de Philistin, pour oser insulter les bataillons du Dieu vivant ? On répéta à David ce qui était promis comme récompense à celui qui tuerait le géant. Lorsque son frère aîné Eliab l’entendit discuter avec les soldats, il se mit en colère contre lui et lui dit : Que viens-tu faire ici ? A qui as-tu laissé nos quelques moutons dans la steppe ? Je te connais bien, moi, petit prétentieux ! Je sais quelles mauvaises intentions tu as dans ton cœur ! Tu n’es venu que pour voir la bataille ! David lui répondit : Eh ! Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Est-ce que je n’ai plus le droit de parler maintenant ? Puis, il tourna le dos à son frère et alla se renseigner auprès d’un autre soldat, et on lui fit la même réponse que la première fois. Ce que David avait dit se propagea rapidement et parvint jusqu’aux oreilles de Saül qui, aussitôt, le fit venir. David lui dit : Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j’irai et je le combattrai. Mais Saül lui répondit : Tu ne peux pas aller lutter contre ce Philistin. Tu n’es qu’un gamin, alors que lui, c’est un homme de guerre depuis sa jeunesse. David répondit à Saül : Quand ton serviteur gardait les moutons de son père et qu’un lion ou même un ours survenait pour emporter une bête du troupeau, je courais après lui, je l’attaquais et j’arrachais la bête de sa gueule ; et si le fauve se dressait contre moi, je le prenais par son poil et je le frappais jusqu’à ce qu’il soit mort. Puisque ton serviteur a tué des lions et même des ours, il abattra bien cet incirconcis de Philistin comme l’un d’eux, car il a insulté les bataillons du Dieu vivant. Puis David ajouta : L’Eternel qui m’a délivré de la griffe du lion et de l’ours me délivrera aussi de ce Philistin. Finalement, Saül dit à David : Vas-y donc et que l’Eternel soit avec toi ! Puis il lui fit revêtir sa propre armure, il lui fit mettre un casque de bronze et endosser sa cuirasse. Par-dessus son équipement, David ceignit aussi l’épée de Saül, puis il essaya de marcher, mais il n’y parvint pas, car il n’en avait pas l’habitude. Alors il dit à Saül : Je ne peux pas marcher avec tout cet équipement, car je n’y suis pas entraîné. Puis il se débarrassa de tout. Il prit son bâton en main et choisit, dans le torrent, cinq cailloux bien lisses qu’il mit dans le sac de berger qui lui servait de besace et, sa fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Celui-ci, précédé de son porte-bouclier, s’avança vers David. Il l’examina et, lorsqu’il vit devant lui un jeune homme roux et de belle figure, il le regarda avec mépris et lui lança : Est-ce que tu me prends pour un chien pour venir contre moi avec un bâton ? Puis il le maudit par ses dieux. – Approche un peu, ajouta-t-il, pour que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! A quoi David répondit : Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel, le Seigneur des armées célestes, le Dieu des bataillons d’Israël, que tu as insulté. Aujourd’hui même, l’Eternel me donnera la victoire sur toi, je t’abattrai, je te couperai la tête et, avant ce soir, je donnerai les cadavres des soldats philistins à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages de la terre. Alors toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. Et toute cette multitude assemblée saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel délivre. Car l’issue de cette bataille dépend de lui, et il vous livre en notre pouvoir. Aussitôt, le Philistin se remit à avancer en direction de David qui, de son côté, se hâta de courir vers la ligne ennemie au-devant du Philistin. David plongea la main dans son sac, en tira un caillou, et le lança avec sa fronde : il atteignit le Philistin en plein front. La pierre pénétra dans son crâne et il s’écroula, la face contre terre. Ainsi, sans épée, avec sa fronde et une pierre, David triompha du Philistin en le frappant mortellement. Alors il se précipita sur son adversaire, saisit l’épée de celui-ci, la tira de son fourreau, acheva l’homme ; puis il lui trancha la tête. Quand les Philistins virent que leur héros était mort, ils prirent la fuite. Les soldats d’Israël et de Juda s’élancèrent en poussant des cris de guerre et poursuivirent les Philistins jusqu’aux abords de la vallée et jusqu’aux portes d’Eqrôn. Les cadavres des ennemis jonchèrent la route de Shaaraïm jusqu’à Gath et Eqrôn. Au retour de cette poursuite acharnée, les Israélites pillèrent le camp des Philistins. David prit la tête du Philistin et la fit porter à Jérusalem. Il déposa ses armes dans sa propre tente. Lorsque Saül avait vu David s’avancer à la rencontre du Philistin, il avait demandé à son général Abner : De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Abner répondit : Aussi vrai que tu es vivant, ô Roi, je n’en sais rien. – Alors, ordonna Saül, informe-toi donc pour savoir qui est le père de ce jeune homme. Quand David fut de retour au camp après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül. David tenait encore en main la tête du Philistin. Quand Saül lui demanda : De qui es-tu le fils, mon garçon ? David lui répondit : Je suis fils de ton serviteur Isaï de Bethléhem.
1 Samuel 17:1-58 Bible Segond 21 (S21)
Les Philistins réunirent leurs troupes pour faire la guerre et ils se rassemblèrent à Soco, ville qui appartient à Juda. Ils installèrent leur camp entre Soco et Azéka, à Ephès-Dammim. Saül et les hommes d'Israël se rassemblèrent aussi. Ils installèrent leur camp dans la vallée d’Ela et ils se rangèrent en ordre de bataille contre les Philistins. Les Philistins se tenaient sur une montagne, et Israël sur celle d’en face: la vallée les séparait. Un homme sortit alors du camp des Philistins et s'avança entre les deux armées. Il s’appelait Goliath, venait de Gath et mesurait environ 3 mètres. Il avait sur la tête un casque en bronze et il portait une cuirasse à écailles en bronze qui pesait près de 60 kilos. Il avait des jambières en bronze et tenait un javelot en bronze en bandoulière. Le bois de sa lance avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser, et la lance, en fer, pesait 7 kilos. Celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin s'arrêta et s'adressa aux troupes d'Israël rangées en ordre de bataille. Il leur cria: «Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en ordre de bataille? Ne suis-je pas le Philistin et n'êtes-vous pas des esclaves de Saül? Choisissez un homme qui descende contre moi! S'il peut me battre et qu'il me tue, nous serons vos esclaves. Mais si je l'emporte sur lui et que je le tue, vous serez nos esclaves et vous nous servirez.» Le Philistin dit encore: «Je jette aujourd’hui un défi à l'armée d'Israël: donnez-moi un homme, pour que nous nous battions ensemble!» En entendant ces paroles du Philistin, Saül et tout Israël furent effrayés et remplis de peur. Or David était le fils de l’Ephratien de Bethléhem en Juda nommé Isaï qui avait huit fils. A l’époque de Saül, cet homme était vieux, d’un âge avancé. Les trois fils aînés d'Isaï avaient suivi Saül à la guerre. Voici le nom de ses trois fils partis pour la guerre: Eliab, l’aîné, Abinadab le deuxième et Shamma, le troisième. David était le plus jeune, et les trois aînés avaient suivi Saül. Quant à David, il faisait le va-et-vient, quittant Saül pour garder les brebis de son père à Bethléhem. Le Philistin s'avançait matin et soir, et il se présenta ainsi pendant 40 jours. Isaï dit à son fils David: «Prends pour tes frères cette mesure de grain rôti et ces 10 pains, et cours au camp vers tes frères. Porte aussi ces 10 fromages au chef de leur millier. Tu verras si tes frères se portent bien et tu m’en apporteras une preuve de leur part. Ils sont avec Saül et tous les hommes d'Israël dans la vallée d’Ela, et ils font la guerre aux Philistins.» David se leva de bon matin. Il laissa les brebis à un gardien, prit ses affaires et partit, comme Isaï le lui avait ordonné. Lorsqu'il arriva au camp, l'armée était en marche pour se ranger en ordre de bataille et poussait des cris de guerre. Les Israélites et les Philistins se mirent en ordre de bataille, armée contre armée. David confia les affaires qu'il transportait au gardien du matériel et courut vers les rangs de l'armée. Aussitôt arrivé, il demanda à ses frères comment ils allaient. Il était en train de parler avec eux lorsque le Philistin de Gath appelé Goliath s'avança entre les deux armées, hors des rangs des Philistins. Il tint les mêmes discours que les autres fois et David les entendit. A la vue de cet homme, tous les Israélites prirent la fuite et furent remplis de peur. Chacun disait: «Avez-vous vu s'avancer cet homme? C'est pour jeter un défi à Israël qu'il s'est avancé! Si quelqu'un le tue, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille et libérera sa famille de tout impôt en Israël.» David demanda aux hommes qui se trouvaient près de lui: «Que fera-t-on pour celui qui tuera ce Philistin et qui écartera la honte d’Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l'armée du Dieu vivant?» Le peuple répéta les mêmes choses en précisant: «Voilà comment l'on agira pour celui qui le tuera.» Eliab, le frère aîné de David, l'avait entendu parler à ces hommes, et il fut enflammé de colère contre lui. Il dit: «Pourquoi es-tu descendu ici et à qui as-tu laissé ton petit troupeau dans le désert? Je connais ton orgueil et la méchanceté de ton cœur. C'est pour voir la bataille que tu es descendu.» David répondit: «Qu'ai-je donc fait? N’ai-je pas le droit de m’exprimer?» Il se détourna de lui pour s'adresser à un autre et posa les mêmes questions. Le peuple lui répondit comme la première fois. Après avoir entendu les paroles prononcées par David, on les répéta à Saül, qui le fit venir. David dit à Saül: «Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Moi, ton serviteur, j’irai me battre contre lui.» Saül dit à David: «Tu ne peux pas aller te battre contre ce Philistin. Tu n’es qu’un enfant, alors que lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse.» David dit à Saül: «Ton serviteur gardait les brebis de son père. Quand un lion ou un ours venait pour en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais et j'arrachais la brebis de sa gueule. S'il m’attaquait, je l’attrapais par la gorge, je le frappais et je le tuais. C'est ainsi que ton serviteur a frappé le lion et l'ours, et ce sera aussi le sort du Philistin, de cet incirconcis, car il a insulté l'armée du Dieu vivant.» David ajouta: «L'Eternel m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, et il me délivrera aussi de ce Philistin.» Saül dit à David: «Vas-y donc et que l'Eternel soit avec toi!» Saül fit enfiler sa tenue à David. Il plaça sur sa tête un casque en bronze et le revêtit d’une cuirasse. David mit l'épée de Saül par-dessus ses habits et voulut marcher, car il n'avait encore jamais essayé, mais il dit à Saül: «Je ne peux pas marcher avec cette armure, je n'y suis pas habitué.» Et il s'en débarrassa. Il prit en main son bâton, puis il choisit dans le torrent cinq pierres lisses et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Enfin, sa fronde à la main, il s'avança contre le Philistin. Le Philistin s'approcha peu à peu de David, et l'homme qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin regarda David et, lorsqu'il l’aperçut, il le méprisa, car il ne vit en lui qu'un enfant roux à la belle apparence. Le Philistin dit à David: «Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons?» Après l'avoir maudit par ses dieux, il ajouta: «Viens vers moi, que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs!» David dit au Philistin: «Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot; moi, je marche contre toi au nom de l'Eternel, le maître de l’univers, au nom du Dieu de l'armée d'Israël que tu as insultée. Aujourd'hui l'Eternel va te livrer entre mes mains. Je t'abattrai et je te couperai la tête. Aujourd'hui je vais donner les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura alors qu'Israël a un Dieu, et toute cette assemblée saura que ce n'est ni par l'épée ni par la lance que l'Eternel sauve. En effet, la victoire appartient à l'Eternel et il vous livre entre nos mains.» Dès que le Philistin se mit à marcher vers lui, David courut sur le champ de bataille à sa rencontre. Il porta la main à sa gibecière, y prit une pierre et la lança avec sa fronde. Il frappa le Philistin au front et la pierre s'y enfonça. Le Philistin tomba le visage contre terre. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le frappa et le mit à mort sans avoir d'épée à la main. Il courut, s'arrêta près du Philistin et prit son épée en la tirant du fourreau. Il l’acheva et lui coupa la tête. Voyant que leur héros était mort, les Philistins prirent la fuite. Les hommes d'Israël et de Juda se levèrent, poussèrent des cris et les poursuivirent jusque dans la vallée et jusqu'aux portes d'Ekron. Les Philistins blessés à mort tombèrent sur le chemin de Shaaraïm jusqu'à Gath et Ekron. Les Israélites mirent fin à leur poursuite et revinrent piller le camp. David prit la tête du Philistin et l’amena à Jérusalem, et il déposa dans sa tente les armes du Philistin. Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, le chef de l'armée: «De qui ce jeune homme est-il le fils, Abner?» Abner avait répondu: «Aussi vrai que ton âme est vivante, roi, je l'ignore.» «Informe-toi donc pour savoir de qui ce jeune homme est le fils», avait dit le roi. Quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le conduisit devant Saül. David tenait à la main la tête du Philistin. Saül lui dit: «De qui es-tu le fils, jeune homme?» Et David répondit: «Je suis le fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.»
1 Samuel 17:1-58 La Sainte Bible par Louis Segond 1910 (LSG)
Les Philistins réunirent leurs armées pour faire la guerre, et ils se rassemblèrent à Soco, qui appartient à Juda; ils campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent aussi; ils campèrent dans la vallée des térébinthes, et ils se mirent en ordre de bataille contre les Philistins. Les Philistins étaient vers la montagne d’un côté, et Israël était vers la montagne de l’autre côté: la vallée les séparait. Un homme sortit alors du camp des Philistins et s’avança entre les deux armées. Il se nommait Goliath, il était de Gath, et il avait une taille de six coudées et un empan. Sur sa tête était un casque d’airain, et il portait une cuirasse à écailles du poids de cinq mille sicles d’airain. Il avait aux jambes une armure d’airain, et un javelot d’airain entre les épaules. Le bois de sa lance était comme une ensouple de tisserand, et la lance pesait six cents sicles de fer. Celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin s’arrêta; et, s’adressant aux troupes d’Israël rangées en bataille, il leur cria: Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille? Ne suis-je pas le Philistin, et n’êtes-vous pas des esclaves de Saül? Choisissez un homme qui descende contre moi! S’il peut me battre et qu’il me tue, nous vous serons assujettis; mais si je l’emporte sur lui et que je le tue, vous nous serez assujettis et vous nous servirez. Le Philistin dit encore: Je jette en ce jour un défi à l’armée d’Israël! Donnez-moi un homme, et nous nous battrons ensemble. Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et saisis d’une grande crainte. Or David était fils de cet Éphratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge. Les trois fils aînés d’Isaï avaient suivi Saül à la guerre; le premier-né de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre s’appelait Éliab, le second Abinadab, et le troisième Schamma. David était le plus jeune. Et lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, David s’en alla de chez Saül et revint à Bethléhem pour faire paître les brebis de son père. Le Philistin s’avançait matin et soir, et il se présenta pendant quarante jours. Isaï dit à David, son fils: Prends pour tes frères cet épha de grain rôti et ces dix pains, et cours au camp vers tes frères; porte aussi ces dix fromages au chef de leur millier. Tu verras si tes frères se portent bien, et tu m’en donneras des nouvelles sûres. Ils sont avec Saül et tous les hommes d’Israël dans la vallée des térébinthes, faisant la guerre aux Philistins. David se leva de bon matin. Il laissa les brebis à un gardien, prit sa charge, et partit, comme Isaï le lui avait ordonné. Lorsqu’il arriva au camp, l’armée était en marche pour se ranger en bataille et poussait des cris de guerre. Israël et les Philistins se formèrent en bataille, armée contre armée. David remit les objets qu’il portait entre les mains du gardien des bagages, et courut vers les rangs de l’armée. Aussitôt arrivé, il demanda à ses frères comment ils se portaient. Tandis qu’il parlait avec eux, voici, le Philistin de Gath, nommé Goliath, s’avança entre les deux armées, hors des rangs des Philistins. Il tint les mêmes discours que précédemment, et David les entendit. A la vue de cet homme, tous ceux d’Israël s’enfuirent devant lui et furent saisis d’une grande crainte. Chacun disait: Avez-vous vu s’avancer cet homme? C’est pour jeter à Israël un défi qu’il s’est avancé! Si quelqu’un le tue, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille, et il affranchira la maison de son père en Israël. David dit aux hommes qui se trouvaient près de lui: Que fera-t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l’opprobre de dessus Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant? Le peuple, répétant les mêmes choses, lui dit: C’est ainsi que l’on fera à celui qui le tuera. Éliab, son frère aîné, qui l’avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David. Et il dit: Pourquoi es-tu descendu, et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert? Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C’est pour voir la bataille que tu es descendu. David répondit: Qu’ai-je donc fait? Ne puis-je pas parler ainsi? Et il se détourna de lui pour s’adresser à un autre, et fit les mêmes questions. Le peuple lui répondit comme la première fois. Lorsqu’on eut entendu les paroles prononcées par David, on les répéta devant Saül, qui le fit chercher. David dit à Saül: Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Ton serviteur ira se battre avec lui. Saül dit à David: Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse. David dit à Saül: Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau, je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais. C’est ainsi que ton serviteur a terrassé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a insulté l’armée du Dieu vivant. David dit encore: L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David: Va, et que l’Éternel soit avec toi! Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtit d’une cuirasse. David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül: Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa. Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin. Le Philistin s’approcha peu à peu de David, et l’homme qui portait son bouclier marchait devant lui. Le Philistin regarda, et lorsqu’il aperçut David, il le méprisa, ne voyant en lui qu’un enfant, blond et d’une belle figure. Le Philistin dit à David: Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons? Et, après l’avoir maudit par ses dieux, il ajouta: Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs. David dit au Philistin: Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée. Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la tête; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. Et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel sauve. Car la victoire appartient à l’Éternel. Et il vous livre entre nos mains. Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement pour marcher au-devant de David, David courut sur le champ de bataille à la rencontre du Philistin. Il mit la main dans sa gibecière, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde; il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans le front du Philistin, qui tomba le visage contre terre. Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d’épée à la main. Il courut, s’arrêta près du Philistin, se saisit de son épée qu’il tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête. Les Philistins, voyant que leur héros était mort, prirent la fuite. Et les hommes d’Israël et de Juda poussèrent des cris, et allèrent à la poursuite des Philistins jusque dans la vallée et jusqu’aux portes d’Ékron. Les Philistins blessés à mort tombèrent dans le chemin de Schaaraïm jusqu’à Gath et jusqu’à Ékron. Et les enfants d’Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp. David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, et il mit dans sa tente les armes du Philistin. Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée: De qui ce jeune homme est-il fils, Abner? Abner répondit: Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi! Je l’ignore. Informe-toi donc de qui ce jeune homme est fils, dit le roi. Et quand David fut de retour après avoir tué le Philistin, Abner le prit et le mena devant Saül. David avait à la main la tête du Philistin. Saül lui dit: De qui es-tu fils, jeune homme? Et David répondit: Je suis fils de ton serviteur Isaï, Bethléhémite.
1 Samuel 17:1-58 Bible en français courant (BFC)
Les Philistins réunirent leurs armées pour une expédition; ils se rassemblèrent à Soko en Juda, et ils établirent leur camp à Éfès-Dammim, entre Soko et Azéca. De leur côté, Saül et l'armée d'Israël se rassemblèrent et campèrent dans la vallée du Térébinthe; puis ils se rangèrent en ordre de bataille face aux Philistins. Ainsi les Philistins et les Israélites se trouvaient sur des hauteurs de part et d'autre de la vallée. Un soldat philistin s'avança hors des rangs, pour lancer un défi aux Israélites. Il était de la ville de Gath et s'appelait Goliath. Il mesurait près de trois mètres; il avait mis un casque et des jambières de bronze, ainsi qu'une cuirasse à écailles pesant soixante kilos. Il portait en bandoulière un sabre de bronze. Il avait aussi une lance dont le bois était gros comme le cylindre d'un métier à tisser et dont la pointe de fer pesait plus de sept kilos. Devant lui, marchait son porteur de bouclier. Goliath s'arrêta et cria aux soldats israélites: «Pourquoi vous êtes-vous mis en ordre de bataille? Je suis un Philistin; vous, des sujets de Saül. Choisissez parmi vous un homme qui vienne me combattre. S'il peut me vaincre et me tuer, nous serons vos esclaves; mais si c'est moi qui peux le vaincre et le tuer, c'est vous qui serez nos esclaves. Aujourd'hui, je lance un défi à votre armée, ajouta-t-il. Envoyez-moi donc un homme pour que nous nous battions.» Lorsque Saül et toute son armée entendirent ces paroles du Philistin, ils furent écrasés de terreur. David était fils de Jessé, du clan d'Éfrata, qui habitait Bethléem de Juda; Jessé avait huit fils, et, à l'époque de Saül, il était un notable respecté. Ses trois fils aînés, Éliab, Abinadab et Chamma, avaient été mobilisés; ils étaient partis combattre avec Saül. Quant à David, le plus jeune, il allait servir Saül et revenait régulièrement s'occuper des moutons de son père, à Bethléem. Pendant quarante jours, Goliath le Philistin se présenta matin et soir en face de l'armée d'Israël. Un de ces jours-là, Jessé dit à David: «Prends ce sac de grains grillés et ces dix pains, et apporte-les rapidement au camp pour tes frères. Prends également ces dix fromages, que tu offriras au commandant de l'unité. Tu verras si tes frères sont en bonne santé, et tu me rapporteras d'eux un signe prouvant que tout va bien. Tu les trouveras avec Saül et toute l'armée d'Israël dans la vallée du Térébinthe, où ils affrontent les Philistins.» Tôt le lendemain matin, David confia ses moutons à un gardien, prit ce qu'il devait emporter et s'en alla, comme Jessé le lui avait ordonné. Il arriva au camp à l'heure où l'armée allait prendre position et poussait le cri de guerre. Israélites et Philistins se mirent en ordre de bataille, face à face. David laissa ses affaires entre les mains du gardien des bagages et se rendit en hâte là où se trouvait l'armée. Il y rejoignit ses frères et leur demanda comment ils allaient. Il était en train de parler avec eux lorsque Goliath, le Philistin de Gath, sortit des rangs et répéta son défi habituel. David l'entendit. Tous les Israélites reculèrent quand ils virent Goliath, car ils avaient très peur; on disait: «Vous voyez cet homme! C'est pour nous provoquer qu'il s'avance ainsi. Eh bien, celui qui réussira à le tuer, le roi le comblera de richesses, lui donnera sa propre fille en mariage et accordera des privilèges à sa famille en Israël.» David demanda aux soldats qui étaient près de lui: «Quelle récompense recevra celui qui tuera ce Philistin et qui vengera ainsi l'insulte infligée à Israël? Et qui est donc ce Philistin païen qui ose insulter l'armée du Dieu vivant?» On répondit à David en lui répétant ce qui était promis au vainqueur. Mais son frère aîné, Éliab, l'entendit discuter avec les soldats et se fâcha: «Pourquoi es-tu venu ici? lui dit-il. A qui as-tu laissé ton petit troupeau, dans le désert? Je te connais bien, petit prétentieux, espèce de vaurien! C'est pour assister au combat que tu es venu.» – «Qu'ai-je fait de mal? demanda David. J'ai simplement posé une question.» Il tourna le dos à son frère et s'adressa à un autre soldat. Il continua de poser la même question et chacun lui donna la même réponse. Tout le monde entendit parler de l'intérêt de David pour cette affaire. Saül lui-même en fut informé. Il fit aussitôt venir David, qui lui dit: «Majesté, personne ne doit perdre courage à cause de ce Philistin. J'irai, moi, me battre contre lui.» – «Non, répondit Saül, tu ne peux pas aller le combattre. Tu n'es qu'un enfant, alors qu'il est soldat depuis sa jeunesse.» – «Majesté, reprit David, quand je garde les moutons de mon père, si un lion ou un ours vient et emporte un mouton du troupeau, je le poursuis, je le frappe et j'arrache la victime de sa gueule. S'il se dresse contre moi, je le saisis à la gorge et je le frappe à mort. C'est ainsi que j'ai tué des lions et des ours. Eh bien, je ferai subir le même sort à ce Philistin païen, puisqu'il a insulté l'armée du Dieu vivant. Le Seigneur qui m'a protégé des griffes du lion et de l'ours saura aussi me protéger des attaques de ce Philistin.» – «Vas-y donc, répondit Saül, et que le Seigneur soit avec toi.» Saül prêta son équipement militaire à David: il lui mit son casque de bronze sur la tête et le revêtit de sa cuirasse. David fixa encore l'épée de Saül par-dessus la cuirasse, puis il essaya d'avancer, mais il en fut incapable, car il n'était pas entraîné. Alors il déclara qu'il ne pouvait pas marcher avec cet équipement, par manque d'habitude, et il s'en débarrassa. Il prit son bâton et alla choisir cinq pierres bien lisses au bord du torrent; il les mit dans son sac de berger, puis, la fronde à la main, il se dirigea vers Goliath. De son côté, Goliath, précédé de son porteur de bouclier, s'approchait de plus en plus de David. Il examina David et n'eut que mépris pour lui, car David, jeune encore, avait le teint clair et une jolie figure. Goliath lui cria: «Me prends-tu pour un chien, toi qui viens contre moi avec des bâtons? Maudit sois-tu, par tous les dieux des Philistins! Viens ici, que je donne ta chair en nourriture aux oiseaux et aux bêtes sauvages.» – «Toi, répondit David, tu viens contre moi avec une épée, une lance et un sabre; moi je viens armé du nom du Seigneur de l'univers, le Dieu des troupes d'Israël, que tu as insulté. Aujourd'hui même, le Seigneur te livrera en mon pouvoir; je vais te tuer et te couper la tête. Aujourd'hui même, je donnerai les cadavres des soldats philistins en nourriture aux oiseaux et aux bêtes sauvages. Alors tous les peuples sauront qu'Israël a un Dieu, et tous les Israélites ici rassemblés sauront que le Seigneur n'a pas besoin d'épée ni de lance pour donner la victoire. Il est le maître de cette guerre et il va vous livrer en notre pouvoir.» Goliath se remit à marcher en direction de David. Celui-ci courut rapidement à la rencontre du Philistin, prit une pierre dans son sac, la lança avec sa fronde et l'atteignit en plein front. La pierre s'y enfonça et l'homme s'écroula, la face contre terre. Ainsi David triompha de Goliath et le tua, sans épée, grâce à sa fronde et à une pierre. Il courut jusqu'à Goliath, lui tira son épée du fourreau et lui coupa la tête. Alors les Philistins, voyant que leur héros était mort, s'enfuirent. Les soldats d'Israël et de Juda poussèrent leur cri de guerre et les poursuivirent jusqu'aux abords de Gath et jusqu'à l'entrée d'Écron. Des cadavres de Philistins jonchaient la route de Chaaraïm jusqu'à Gath et Écron. Les Israélites abandonnèrent la poursuite et revinrent piller le camp philistin. David prit la tête de Goliath pour l'apporter à Jérusalem; quant aux armes du géant, il les garda dans sa propre tente. Lorsque Saül avait vu David partir à la rencontre de Goliath, il avait demandé au général Abner: «De qui ce garçon est-il le fils, Abner?» – «Je n'en sais absolument rien, Majesté», répondit le général. «Alors, tâche de savoir de qui il s'agit», ordonna le roi. C'est pourquoi, lorsque David revint au camp après avoir tué Goliath, Abner alla le chercher et l'amena devant Saül. – David avait encore à la main la tête du Philistin. – «Qui es-tu, mon garçon?» lui demanda Saül. David répondit: «Je suis le fils de ton serviteur Jessé, de Bethléem.»