Aligné avec le cielExemple

L’adoration comme enjeu

S’il y a bien un domaine qui échappe à tout caractère raisonnable, convenu, entendu d’avance, prévisible... c’est bien l’adoration. 

La preuve que l’ennemi est à l’oeuvre comme jamais dans ce domaine est le nombre de controverses sur ce sujet. Ainsi, dans beaucoup de cercles chrétiens, on s’est mis à promouvoir le rejet des émotions, en arguant qu’elles étaient contraires à la foi et un signe de légèreté. 

« Comme Jésus était à Béthanie,(…), une femme s’approcha de lui, tenant un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix (…)elle répandit le parfum sur sa tête. Les disciples, voyant cela, s’indignèrent, et dirent: À quoi bon cette perte? (…) Jésus, s’en étant aperçu, leur dit: (…) Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée(…) on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait. Alors (…) Judas Iscariot (…) cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus. » (Matthieu 26.6-16 LSG) 

Dans un contexte d’adoration radicale, deux choses vont alors ressortir. 

Premièrement, des disciples vont déclarer que ce que cette femme fait est une « perte de temps », car ils auraient pu vendre le parfum pour le « donner aux pauvres ». Les disciples ne voient que les besoins qui les entourent, ils ont une vision terre à terre, raisonnable. À cause de cela, ils considèrent cette adoration comme une perte. Et pourtant Jésus va les reprendre. Il va leur montrer que les besoins ne doivent jamais guider notre vie spirituelle, mais surtout que ce que cette femme a fait est tellement puissant et pur que cela a une portée éternelle : « Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait ». 

La deuxième chose qui ressort de ce texte qui nous montre l’adoration extravagante, c’est que c’est dans ce contexte-là que Judas va choisir d’aller trahir Jésus. C’en était trop pour lui, trop d’amour, d’abandon, d’exubérance. Tout son être lié par un esprit religieux ne pouvait supporter ce spectacle, cette liberté d’aimer!
L’adoration dévoile les Judas ! L’adoration confronte puissamment l’esprit religieux et les fait toujours réagir, toujours... 

Dans l’adoration, j’affine mon regard spirituel, et toutes confusions se dissipent. Je me réaligne avec qui Dieu est vraiment, je discerne la religiosité qui me limite, et je ne suis plus sclérosé par des « pourquoi » paralysants. 

«Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à mes yeux, Jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu.» (Psaumes 73.17 LSG) 

J’aime ce texte d’Asaph, qui va se heurter, bien qu’il soit un chantre, conducteur de louange, à une confusion, comme il peut nous en arriver beaucoup dans la vie chrétienne. Sa ré- flexion, ses constatations ne vont rien apporter si ce n’est d’augmenter la confusion dans laquelle il se trouve déjà. Mais encore une fois, la clef va venir de « pénétrer dans les sanctuaires de Dieu »... d’aller dans l’endroit de l’adoration, dans le lieu où tout s’efface devant Sa Gloire, devant Sa Grandeur, et là... tout devient plus simple, plus clair. 

Avez-vous remarqué que tout est plus simple après un moment de profonde adoration, lorsque Sa Présence nous envahit ? Combien les montagnes et les défis ne sont plus des problèmes quand je suis éperdument amoureux du Tout Puissant ? 

Je prie que nous devenions et soyons des adorateurs plus que jamais.