La pire des gaffes

Quelle est la pire gaffe que vous ayez commise dans votre enfance ? Pensez-y un instant… Comment vos parents ont-ils réagi ?

Lorsque j’ai posé la question à un groupe de parents, Paul G. a raconté sa petite histoire :

« Je devais avoir 7 ou 8 ans. En jouant avec des allumettes dans un champ, j'ai presqu’incendié le quartier. J'ai couru voir mon père et je me suis jeté à genoux en sanglots. Je lui ai expliqué ce qui se passait. Il a levé la tête et a vu la fumée. Il a appelé les voisins et ils ont couru éteindre l'incendie. Ils sont revenus près d'une heure après. Ils avaient maitrisé l'incendie et empêché que les maisons autour ne prennent feu. Papa n'a jamais dit aux habitants du quartier que c'était moi qui avais causé l’incendie. Ce soir-là, il m'a juste regardé. Il ne m'a pas grondé. Il ne m'a pas tapé. Mais mon histoire d'amour avec les allumettes s'est arrêtée là. »

Pour une grosse gaffe, Paul venait d’en commettre une ! Ce qui s’est passé était très grave ! Et pourtant, son père n’a appliqué aucune sanction.

De même que dans les passages que nous venons de lire, Jésus n’a condamné aucune de ces personnes qui manifestement avaient commis de graves péchés.

Jésus n’aimait pas le péché. Il ne l’acceptait pas, il ne le tolérait pas. Il a à maintes reprises tenu des propos très durs envers les scribes et les pharisiens, les traitant de tombeaux blanchis, d’hypocrites…

Pourquoi une attitude aussi différente vis-à-vis de la femme adultère, de la femme pécheresse, de Zachée, du brigand à la croix ?

Au vu de la loi, certains d’entre eux méritaient la mort. Pourquoi Jésus ne les a donc pas condamnés ? Quel était leur dénominateur commun ?

Le livre de Jacques nous donne la réponse au chapitre 4 verset 6 :

« Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles. »

Tous les trois ont en effet manifesté une profonde humilité.

Attention au légalisme !

La Bible nous enseigne que Dieu ne désire pas la mort du pécheur mais plutôt que celui-ci se détourne de ses mauvaises œuvres. Ézéchiel 18 :23.

Le Seigneur ne « brise point le roseau cassé. » Esaïe 42 :3.

Dieu est proche de ceux qui ont le cœur brisé. Psaume 34 :19

Attention à ne pas sombrer dans le légalisme quand vous corrigez vos enfants !

L’objectif de la correction (ne l’oublions pas) est de ramener vos enfants sur la bonne voie et non pas de leur infliger des supplices pour vous venger des torts qu’ils vous ont causés.

Lorsque ces derniers regrettent profondément leurs actes, lorsqu’ils sont abattus et en proie à la culpabilité, la meilleure réponse que vous pouvez leur offrir est votre miséricorde.

La miséricorde triomphe du jugement

Dans la parabole du fils prodigue Luc 15 : 11-32, le père attendait chaque jour le retour de son fils. Il a même organisé une fête en l’honneur de ce dernier bien que celui-ci ait dissipé une partie non négligeable de sa fortune.

Il arrive des fois que vos enfants soient dans une profonde détresse et qu’ils s’en veuillent d’avoir commis des actes qu’ils regrettent amèrement… En leur épargnant la correction, vous leur enseignez l’amour inconditionnel, la miséricorde et le pardon.

Jésus déclare que celui à qui on a peu pardonné aime peu et que celui à qui on a beaucoup pardonné aime beaucoup. Luc 7 :47

Encourager et soutenir

En marge d’être corrigés, vos enfants ont également besoin d’être encouragés. Il est tellement plus facile de remarquer que leur chambre n’a pas été faite, qu’ils ont abusé des écrans, qu’ils n’ont pas travaillé comme ils auraient dû…

Ne l’oubliez pas : les changements radicaux sont rares. Bien souvent, le changement est progressif. N’exigez donc pas la perfection à vos enfants après une correction. Soyez patients et positifs. Encouragez leurs moindres progrès sinon ils pourraient finir par se décourager.

« Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent. » Colossiens 3 :21

En prenant l’habitude de remarquer leurs efforts pour s’améliorer, vous leur insufflerez continuellement l’énergie nécessaire pour persévérer dans leur bonne conduite.

La discipline consiste à instruire vos enfants selon la voie qu’ils doivent suivre, à corriger leurs écarts de conduite et à encourager leurs bonnes actions. Dans le processus, l’amour inconditionnel est le carburant qui doit inspirer et guider chacun de vos pas.

Prions :

« Seigneur aide-moi à manifester ton amour et ta miséricorde à mes enfants. Aide-moi à ne pas les tirer vers le bas en renforçant leur culpabilité quand ils ont besoin que je leur témoigne ta compassion. »

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