Croire, Espérer, Aimer – Grégory TurpinExemple
« Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. » (Jr 17, 7). Bienheureux en effet celui qui a la foi car elle change la vie et lui ouvre la porte du bonheur : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. » (Ps 22, 1)
Jésus oppose fréquemment l’homme de peu de foi à celui que sa foi sauve et l’on pourrait se sentir exclu de la miséricorde divine si notre foi vacillait. Il ne faudrait pourtant pas en déduire que le doute n’aurait pas sa place dans notre chemin de foi, ni qu’il y aurait d’un côté le cœur et de l’autre notre intelligence, irréconciliables.
Il nous est demandé d’aimer Dieu de tout notre cœur et de toute notre intelligence (Mc 12, 33) et nous avons besoin de celle-ci pour comprendre les Ecritures (Lc 24, 45). Il nous est même recommandé de faire bon usage de ce « sixième sens » (Si 17, 05) et de le développer : « Heureux qui s’exerce à la sagesse et réfléchit avec intelligence » (Si 14, 20)
La foi est une grâce, c’est un appel de Dieu à notre cœur, qui sollicite notre intelligence et notre volonté : « Tout est pur pour les purs ; mais pour ceux qui refusent de croire, rien n’est pur : leur intelligence, aussi bien que leur conscience, est souillée. » (Tt 1, 15) Notre volonté de croire s’allie ainsi à notre intelligence « dans toute sa richesse » (Col 2, 2B) pour nous approcher du Seigneur, pour accéder « à la vraie connaissance du mystère de Dieu. » (Col 2, 2B). Et c’est Jésus qui « est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai » (1 Jn 5, 20).
Notre foi se nourrit donc de notre réflexion, de nos questionnements et de nos doutes. On ne le dira jamais assez : le doute fait partie de la foi ! Il est tout à fait normal de douter et c’est même très sain si l’on en croit Saint Pierre Chrysologue, théologien du V° siècle : « Il doute profondément, celui dont la foi est plus profonde. Il ne peut pas être trompé, celui qui n’est pas enclin à accepter des ouï-dire. Adam, sans expérience, est tombé rapidement en croyant rapidement » (sermon 79).
Douter nous conduit à creuser notre relation avec Dieu et à affermir ainsi notre foi.
« Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. » (Ps 50, 12)
Douter est le propre de tous ceux qui suivent le Seigneur. Dans la Bible, les prophètes émettent souvent des doutes sur leurs compétences ou sur ce que Dieu leur demande de faire. Pourtant, quelque chose brûlait au fond d’eux-mêmes pour se mettre en route en dépit de leurs doutes ou leurs incompréhensions. Donne-moi ce feu qui permet de Te suivre, Seigneur. Que mon cœur ne se ferme pas au premier doute qui survient.
Écritures
À propos de ce plan
Je vous invite dans ce plan à méditer trois verbes au fondement de la vie chrétienne : croire, espérer, aimer. Ils désignent les trois vertus théologales énoncées par Saint Paul : la foi, l’espérance et la charité. Elles nous engagent à la suite du Christ si nous décidons de les pratiquer : elles fixent notre humanité sur Jésus.
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Nous voudrions remercier Premiere Partie pour avoir fourni ce plan. Pour plus d'informations, s'il vous plaît visitez: https://www.gregoryturpin.info/