Croire, Espérer, Aimer – Grégory TurpinExemple

L’espérance chrétienne n’est pas croire que tout ira mieux demain. Notre monde semble bien loin de la justice, de la paix, de la miséricorde et de l’amour prônés par Dieu. Mais aucune de ces situations dont nous sommes témoins n’est définitive, parce que nous croyons que, quoi qu’il se passe, Dieu est aux commandes : « Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d'âge en âge. » (Ps 32, 11) Il sait ce qu’Il fait même si cela nous échappe : « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! » (Rm 11, 33)

Et « cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme » (He 6, 19). Elle agit en nous comme une boussole pour échapper à la désespérance. Elle nous arrime à Dieu, notre « roc » et notre « forteresse » (2 S 22, 02), qui a résolu de nous sauver (Ps 70, 03).

« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jn 3, 16-17)

Dieu nous aime au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir, mais nous savons que, pour nous, le Christ est né, mort et ressuscité. Il a vaincu la mort et notre espérance de croyants nous amène à croire à cette promesse de salut et de vie éternelle. 

Cette promesse nous pousse à regarder l’avenir avec confiance. A chaque instant, quelles que soient nos difficultés, nous sommes aimés. Cette relation de confiance que Dieu nous invite à nouer avec Lui nous incite, dès à présent, à faire des choix concrets dans notre vie ajustés à ses commandements, et non pas dans un futur qui n’existe pas encore. Espérer, c’est aimer davantage avec la foi que Dieu, « mon Père, mon roc et mon salut » (Ps 88, 27) est toujours présent. Le Royaume de Dieu se construit dès aujourd’hui : « Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons, si nous ne perdons pas courage. » (Ga 6, 9)

Donne-moi, Seigneur, de m’accrocher chaque jour à cette ancre qui me permet de tenir bon dans les tempêtes, jusqu’à espérer au-delà de toute espérance. Donne-moi, Seigneur, de voir au-delà des apparences ta « main puissante » agir. Donne-moi d’avoir foi et confiance même si je ne comprends pas toujours tes chemins.