7 Jours Pour Quitter La Plage - Timothée PatonExemple

Où vous trouvez-vous aujourd’hui ? Sur la plage ? Dans la barque ? Un pied sur la plage, un autre dans la barque?

Dieu vous a doté de talents et vous connaissez sa promesse de vous accompagner, quelles que soient les difficultés.

Vous commencez à vous sentir prêts. Il faut quitter la plage. Mais pour quelle pêche?

Un missionnaire du passé, Albert Benjamin Simpson, avait l’habitude de serrer un globe sur son cœur et de pleurer pour les perdus.

Si vous vous demandez comment savoir où Dieu vous veut pour son service, voici mon avis : si un peuple, une communauté, un pays, une ville ou un village vous brise le cœur, alors c’est vraisemblablement là que Dieu vous voit et vous veut.

Partout où je passe, je rencontre des croyants touchés par les grands besoins du monde. Mais peu vont jusqu’à vraiment déchirer leur cœur. Il y a même plus fort que déchirer son cœur !

En reprenant une image de l'Ancien Testament, je dirais que vos habits aussi doivent être déchirés de haut en bas. Dans les temps bibliques, c'était un signe de deuil, de désolation et de chagrin.

Pour nous, aujourd'hui, symboliquement, déchirer ses vêtements, c’est le prix à payer pour entrer pleinement dans le plan de Dieu face aux drames de ce monde.

Pour mieux comprendre, je vous livre cette histoire terrible que l'on trouve dans le 2ème Livre des Rois, au chapitre 6, versets 24 à 31.

Nous sommes à Samarie, une ville entourée de hautes murailles. Un jour une armée vient l’assiéger si bien que personne ne peut quitter la ville. Après plusieurs jours de siège, le prix de la nourriture est déjà très élevé. Seuls les riches peuvent se permettre d’acheter ce qui reste sur les marchés. Le roi qui gouverne Samarie est impuissant face à la misère qui frappe ses sujets. Il a déjà été le témoin de nombreux drames, mais ce qu'il va entendre est hallucinant.

Alors que le roi passe sur la muraille, une femme lui crie :

- Viens à mon secours, mon seigneur le roi !

Il avoue son impuissance:

- Si l’Éternel ne vient pas à ton secours, comment pourrais- je te secourir ? Je n’ai ni blé, ni vin à te donner.

Au cours des jours précédents, le roi a déjà été le témoin de nombreux drames dans sa ville, mais il demande à cette femme ce qui lui arrive.

Elle répond alors:

- Cette femme-là m’a proposé : « Donne ton fils ! Nous le mangerons aujourd’hui, et demain ce sera au tour du mien». Nous avons donc fait cuire mon fils, et nous l’avons mangé mais le lendemain, quand je lui ai dit : « Donne ton fils pour que nous le mangions », elle l’a caché.

Ce que le souverain vient d’apprendre dépasse en horreur tout ce qu’il avait vu et entendu. Peut-on descendre plus bas ? Deux mamans qui décident de manger leurs enfants ! La Bible précise qu'en entendant le récit de cette femme, le roi déchira ses vêtements. Il n'en reste pas au niveau de l'émotion intérieure. Sur le plan extérieur de sa personne, il exprime son désarroi, sa colère, sa volonté. Son apparence en est transformée...

Quand les médias vous informent de malheurs et d’horreurs, comment réagissez-vous ?

Chaque année, notre monde déplore :

• 50 millions d’avortements
• 32 millions d’esclaves
• 800 000 meurtres liés à la mafia
• 400 000 suicides

Ce ne sont là que quelques exemples !

Comment réagir face à des fléaux comme le sida, la famine, la guerre, les victimes du dérèglement climatique, la surpopulation dans les bidonvilles ou les camps de réfugiés? Comment répondre aux souffrances que vivent au quotidien nos frères et sœurs dans la foi opprimés par les régimes islamistes ou communistes ?

Ce que vous apprenez tous les jours vous brise-t-il le cœur ?

En êtes vous remué au point de « déchirer votre vêtement » ?

Dans l'histoire que relate ce chapitre biblique, on apprend aussi que, dans la ville de Samarie, vit heureusement un homme de Dieu: le prophète Élisée. Il annonce que, le lendemain, la famine cessera, que l’armée ennemie aura disparu et que les portes de la ville seront grandes ouvertes. Et c’est exactement ce qui s’est passé. L'histoire relate qu’un jour seulement après que le roi ait déchiré ses habits, les portes de Samarie se sont ouvertes.

Mes amis, le jour où votre cœur se déchire, les portes de votre avenir vont aussi se déchirer. Personne ne pourra alors vous arrêter !

Beaucoup prient et demandent à Dieu d’ouvrir les portes pour le servir mais peu sont prêts à briser leur cœur. Vos habits vont vous coûter mais les bénédictions sur votre vie et votre destinée seront innombrables. Nous reviendrons sur ces points.

Rappelez-vous : il y a plus de 2000 ans, le Roi des rois a déchiré le ciel pour venir dans notre monde.

Sur le chemin du Calvaire ses habits furent déchirés. Sur la croix son cœur a été déchiré.

Aujourd’hui, Jésus-Christ cherche des disciples au cœur déchiré. N'oubliez jamais le contexte spirituel qui anime votre foi et motive votre engagement. Si votre vêtement est déjà déchiré, gardez-le ainsi.

N’allez pas chercher une aiguille et du fil pour le recoudre, même si on vous demande d'être plus respectable. Gardez votre cœur en feu pour Jésus et pour les perdus.

Quand les portes de Samarie se sont ouvertes, la population, comme un seul homme, s’est précipitée, pleine de joie, vers la liberté. Je suis certain que, dans cette foule, se trouvait un petit garçon, mais oui: cet enfant que deux mamans avaient prévu de manger. Sa vie a été épargnée. Il fut sauvé.

A travers le monde des millions de garçons et de filles sont sur le point de mourir.

Dans les ghettos, les banlieues, les camps de réfugiés, les bidonvilles, les zones de guerres, les réseaux de prostitutions. Mais leur vie aussi peut être épargnée. Ils ont droit, eux aussi, à la liberté.

Encore faut-il que quelqu'un – pourquoi pas vous ? – ait eu le cœur déchiré et ait déchiré ses vêtements...

En novembre 1989, après la chute du Mur de Berlin, de nombreux chrétiens euphoriques et enthousiastes d'Europe de l'Ouest sont allés en Allemagne pour rencontrer leurs frères et sœurs de l'Est.

C'était une belle initiative. Toutefois, les croyants des pays communistes auraient été encouragés que ces amis viennent alors même qu'ils étaient persécutés par les régimes totalitaires, quand ils vivaient leur foi en secret. Leurs visiteurs auraient alors montré concrètement combien leur cœur était déchiré.

C'était risqué, mais manifester l'amour fraternel n'est jamais sans danger. Se mettre en action en quittant la plage exige une forte volonté.

Que nos cœurs soient déchirés par ce qui déchire aujourd’hui le cœur de Dieu !

En conclusion posez-vous ces quelques questions :

• En écoutant ou regardant les informations avez-vous déjà été particulièrement touché par un problème ou un fléau annoncé ? Avez-vous eu le cœur brisé à vous en arracher les vêtements, spirituellement ?
• Quelle a alors été votre réaction ? Avez-vous un sentiment de découragement et d'impuissance face aux besoins ou aux moyens à mettre en œuvre pour faire face à cette situation « déchirante » ?
• Avez-vous déjà imaginé que vous pourriez vous-même vous engager pour changer ce qui doit l'être ? Ou bien vous pensez-vous trop insignifiant, trop faible ?
• Que penseriez-vous si Dieu vous interpellait pour agir en son nom ?

Timothée Paton