7 Jours Pour Quitter La Plage - Timothée PatonExemple
Comment garder son vêtement déchiré ?
Pour prolonger nos réflexions précédentes sur les besoins de ce monde, prenons pour guide l'un des personnages les plus importants de la Bible: le grand roi David.
Lisons ce récit stimulant au chapitre 9 du 2ème livre de Samuel dans l'Ancien Testament.
David vit dans son palais de Jérusalem. Il se souvient avec nostalgie de son grand ami d’enfance, Jonathan, fils de Saül, le prédécesseur de David. Jonathan n’est plus, mais David éprouve toujours pour lui une grande affection fraternelle.
Un jour le roi appelle l’un de ses serviteurs, Tsiba, et l'interroge : « Sais-tu s’il reste encore quelqu’un de la famille de Saül? Je voudrais lui témoigner de ma faveur comme je l’ai promis devant Dieu.»
Tsiba répond : « Oui il existe un fils de Jonathan, un seul. Mais il est handicapé des deux jambes. »
- Comment s’appelle t- il ?
- Mephiboscheth
- Et ou vit- il ? continue le roi David
- A Lodebar !
Et David déclare à Tsiba: « je veux que tu partes pour Lodebar. Quand tu trouveras Mephiboscheth, dis-lui que je l’invite à venir vivre avec moi au palais »
A travers le monde, il existe une multitude de Mephiboscheth. Comme lui, ils sont estropiés, brisés, malades. Et perdus. Ils ne savent pas que le Roi des rois, Jésus, les invite à vivre dans son Royaume. Une place est réservée à sa table pour chacun de ces Mephiboscheth.
Mephiboscheth habite Lodebar. Tout un symbole ! Ce nom signifie : « Où il n’y a pas de pâturage».
Au cours de leur vie chrétienne, la plupart des croyants ne prennent pas la peine de chercher Lodebar, un lieu pauvre, désertique, triste. Lodebar, c’est un bidonville surpeuplé, sans aucune hygiène ni sécurité. Ou bien c’est cette ville du Turkménistan difficile d’accès, où la lumière de Christ n’a encore jamais brillé. Lodebar c’est encore cette commune d'Europe où sévissent impitoyablement le chômage, la drogue et la délinquance.
Il est certes toujours plus facile de se complaire dans le palais que d’en quitter le confort pour prendre la route et rejoindre Lodebar. Tsiba, le serviteur, n’a pas cherché d’excuses pour se dérober. Sans hésiter, il a répondu à l’appel du roi. Comment ne pas penser au prophète Esaïe qui a écrit : « J’entendis le Seigneur dire: Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ?» Et Esaïe de répondre: « J’irai. Envoie-moi.»
Cette attitude me rappelle celle de Jackie Pullinger qui, dans les années 60, a quitté le charme de la vie en Angleterre, pour voyager jusqu'à l’autre bout du monde.
Voilà un demi-siècle que Jackie et son équipe travaillent à Hong Kong : avec persévérance, ils portent secours aux jeunes pris dans les griffes de la drogue. Hong Kong, c’est le Lodebar de Jackie.
- Avez- vous cherché votre Lodebar ?
- Avez-vous répondu à l’appel du Roi des rois qui vous demandait d'y trouver Mephiboscheth ?
Un jour, je me suis rendu dans un bidonville avec Maira, une collègue missionnaire. Là sont regroupées une douzaine de familles, toutes extrêmement pauvres. Maira venait tout juste de découvrir cette communauté qui n’avait jamais reçu d’aide de personne.
Comme Tsiba, Maira venait de rencontrer Mephiboscheth à Lodebar. Certains chrétiens s’imaginent que Mephiboscheth se présentera spontanément à la porte du palais. Jésus n’a jamais affirmé que les perdus viendraient d’eux-mêmes. Au contraire! Il nous a ordonné: « Allez ! »... « Allez par tout le monde prêchez la Bonne Nouvelle ! »
Voyons les choses dans l'autre sens : vous souvenez-vous de la personne qui vous a partagé la Bonne Nouvelle pour la première fois ?
- Était-ce un collègue de travail, une voisine, un évangéliste ?
- Qui vous a invité au palais ?
- Vous souvenez-vous du jour où, malgré votre condition, Jésus lui-même vous a accueilli à sa table ?
Considérez cette grande table qui s’étend à l’infini.
Assis tout autour, se côtoient des hommes, des femmes et des enfants de toutes races, de toutes langues. S’ils s’y trouvent, c’est parce que quelqu’un est allé les chercher à Lodebar. Ils ne sont plus orphelins. Aujourd’hui, comme vous, ils appartiennent à la grande famille de Dieu.
Malheureusement, autour de cette table, on trouve aussi beaucoup de places inoccupées. Peut-on véritablement se réjouir quand, au près comme au loin, beaucoup n’ont pas encore répondu à la grande invitation ?
Vous serez sans doute touché par cette anecdote que raconta un jour Hudson Taylor, l’un des premiers missionnaires à s’être rendu en Chine, au 19ème siècle. Elle concerne un jeune Chinois tout juste converti. Rempli de joie à cause de sa foi toute neuve, il lui posa cette question: « Monsieur Taylor, dans votre pays, depuis combien de temps connaissez- vous cette merveilleuse nouvelle ? »
Et le missionnaire de répondre :
- Oh, nous connaissons la merveilleuse nouvelle de l’Évangile depuis très longtemps, depuis des centaines d’années...
- Des centaines d’années? s’exclama le jeune Chinois. Et vous n’êtes jamais venu nous en parler ! Et le nouveau converti ajouta avec tristesse: « Mon père a cherché la vérité, il a cherché longtemps et il est mort sans la trouver. Pourquoi donc n’êtes vous pas venu plus tôt? »
Dieu ne peut que vous bénir là où Il vous demande d’aller, à Lodebar, comme je l'ai été moi même au début de l’année 2012 au Cambodge, près de la frontière vietnamienne.
A ce moment Lodebar était la prison de Kompong Cham. Une missionnaire coréenne m’avait proposé d’y annoncer l’Évangile lors d’un programme d’évangélisation qui ne se tient qu’une fois par an. A notre arrivée dans l’enceinte de la prison, on nous demande de nous asseoir sur des chaises bien rangées, à l’ombre de grands arbres. Au même moment des centaines de prisonniers viennent s’installer, eux, sous un soleil de plomb, derrière un haut grillage de fils de fer barbelés. Ils attendent ce jour depuis si longtemps. Après quelques chants et un long discours du directeur du Centre de Détention, je suis invité à prêcher.
L’onction de Dieu est palpable. Un grillage nous sépare mais nous nous sentons si proches des prisonniers. De nombreux détenus n’ont pas été autorisés à descendre sur le terrain. Beaucoup se trouvent dans leur cellule et écoutent le message. Je ne peux voir que leurs mains tendues à travers l’ouverture des barreaux. Certains tiennent des pancartes avec des messages chrétiens écrits à la main. A la fin du message, des centaines de détenus répondent à mon invitation à se tourner vers Dieu.
Alors que nous partons, les prisonniers massés au bord du grillage se mettent à chanter. Des voix magnifiques ! Puis ceux qui sont restés dans leur cellule se mettent eux aussi à entonner des chants de louange. Je ne peux toujours pas voir leurs visages mais je vois leurs mains me saluer tout en chantant. J’ai envie de pleurer. Ce n’est que plus tard, le soir, de retour chez moi que je laisse mes larmes couler... Des larmes, oui, mais pour quelle bénédiction !
Maintenant posez vous ces questions :
- Ai-je déjà été interpellé par le Seigneur pour m'engager en faveur d'une personne ou d'un groupe, dans le besoin ?
- Comment ai-je répondu à cet appel ?
- Aurais-je pu faire plus, ou mieux, en m'investissant davantage ?
Timothée Paton
Écritures
À propos de ce plan
À travers ce plan, vous allez découvrir comment vos dons, vos talents et votre temps au service de l’essentiel vous permettront de ne pas regretter la seule vie que Dieu vous a donnée. Quitter la plage sera probablement la meilleure décision que vous aurez prise dans votre vie. Timothée Paton
More
Nous tenons à remercier TopChretien pour avoir fourni ce plan. Pour plus d'informations, s'il vous plaît visitez: https://www.topchretien.com/