Guérir de nos blessures d'enfance - Grégory TurpinExemple
Traquez vos idoles
Un père prêt à sacrifier son fils : ce texte du livre de la Genèse m’a longtemps scandalisé. (Génèse 22:1-18) Abraham est mis à l’épreuve par le Seigneur qui lui demande d’emmener sur la montagne Isaac, son fils longtemps désiré. La naissance d’Isaac, alors que Sara était stérile et très âgée, est un vrai miracle offert par Dieu. Abraham comprend qu’il va devoir sacrifier celui par qui se réalisera la promesse de Dieu d’avoir une descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel.
Comment Dieu pourrait-il souhaiter la mort d’un enfant ? Comment Abraham pourrait-il accepter de sacrifier son fils qu’il a tant attendu ? Sur le chemin, Isaac reste soumis à son père, portant le bois de son supplice comme le fera plus tard Jésus. Il obéit à son père comme son père obéit à Dieu. Abraham va jusqu’au bout de ce qui lui est demandé. Alors qu’il s’apprête à sacrifier son enfant, l’Ange du Seigneur vient arrêter son geste. Dieu ne réclame pas la mort d’Isaac. Il est un Dieu d’Amour qui veut le bien de ses enfants : "Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice […] ; tu ne demandais ni holocauste ni victime » (Psaumes 39:7).
Abraham a présenté à Dieu son bien le plus précieux, son fils bien-aimé ; il l’a élevé vers le Seigneur. C’est l’un des sens de l’expression "tu l’offriras en holocauste », le verbe "offrir" ayant, en hébreu, la même racine que le mot "holocauste" et pouvant se traduire par "élever" ou "monter". Ce que l’on offre à Dieu, c’est ce qu’on Lui montre, ce qu’on élève vers Lui. Par cet acte de foi, Abraham a confié son fils au Père. Il Lui a rendu le fils qu’il Lui avait demandé et qu’il avait tant désiré. Dieu lui révèle ainsi que même l’amour d’un homme pour son fils ne peut combler son cœur s’il n’est pas uni à son Père céleste : "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi" (Matthieu 10: 37)
Il faut être prêt à s’abandonner complètement, à renoncer à tous les biens du monde que nous désirons et que nous idolâtrons parfois. Cela ne signifie pas que nous devons nous en priver, mais avoir un juste rapport aux êtres et aux choses, sous le regard de Dieu. Être prêt à les perdre, car ils ne nous définissent pas et, surtout, être prêt à tout offrir au Seigneur pour qu’Il purifie notre rapport au monde. "Et sa tendresse à votre égard grandit encore quand il se souvient de votre obéissance à tous, comment vous l’avez accueilli avec crainte et profond respect." (2 Corinthiens 7:15)
Dieu dit à Abraham : "parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions" (Génèse 22: 16-17) Voilà comment je comprends cette parole :"Pour vivre cette bénédiction qu’est la communion avec le Père, tu dois tout lui donner et cesser d'idolâtrer ce que tu considères comme tes biens les plus précieux." Ce peut être certaines relations, mais aussi notre réussite sociale, nos possessions et nos plaisirs égoïstes. Il faut tout perdre pour être en mesure de tout recevoir du Père.
Nous pouvons nous interroger à notre tour, à la suite d’Abraham : qu’idolâtrons-nous dans notre vie ? Qu’utilisons-nous pour combler en nous le manque causé par notre séparation d’avec le Père ?
Seigneur, donne-moi la force de me délester de tout ce que j’accumule pour remplir le vide et qui fait obstacle à ma rencontre avec Toi, mon Père du Ciel.
Écritures
À propos de ce plan
Notre image de la paternité s’enracine dans le vécu de notre enfance et, aucun père n’étant parfait, elle a pu être abîmée, ce qui risque de conditionner notre vision de notre Père céleste. Ce plan se propose de demander à Dieu de venir guérir nos blessures d’enfance, pour nous aider à grandir spirituellement.
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Nous voudrions remercier Premiere Partie pour avoir fourni ce plan. Pour plus d'informations, s'il vous plaît visitez: https://cequejaidecouvertsurlepere.info/