Aimer son prochain ? Mission possible !Exemple

Le texte proposé pour la méditation aujourd'hui nous raconte une de ces histoires humainement compliquée dont la Bible - et notre monde aussi - est remplie.

Sur la demande de Sara, Abraham renvoie Agar, la servante de Sara, et Ismaël, le fils qu'il a eu avec elle. Dieu lui-même lui avait dit d'accorder à Sara ce qu'elle voulait (Genèse 21.12) et l'apôtre Paul lira dans ce récit une allégorie (Galates 4.21-31).

Abraham devait-il pourtant se contenter de donner à Agar "du pain et une outre d'eau" (Genèse 21.14 NVS78P) et la laisser s'en aller ensuite avec Ismaël ? Quoi qu'il en soit, le drame survient ensuite et Dieu va montrer qu'il n'y est pas indifférent : "Quand l'outre d'eau fut épuisée, elle laissa l'enfant sous l'un des arbrisseaux pour aller s'asseoir vis-à-vis à une portée d'arc, car elle disait : Que je ne vois pas mourir l'enfant : Elle s'assit donc vis-à-vis (de lui) et se mit à sangloter." (Genèse 21.15-16 NVS78P)

Agar aime son fils. Elle l'appelle "l'enfant" alors qu'il s'agit plutôt d'un adolescent. Mais pour elle, comme pour toute mère avec son fils, ce sera toujours son enfant. Pour une mère, son enfant est vraiment "une partie de soi-même" que l'on aime "comme soi-même".

Mais il est des cas où même une mère ne peut plus rien pour son enfant. Ces situations se produisent toujours aujourd'hui : dans des contextes de pauvreté, d'exploitation, de guerre... mais aussi dans certaines tragédies du quotidien qui peuvent arriver à tout le monde.

Or le texte dit : "Dieu entendit la voix du garçon..." (Genèse 21.17 NVS78P) Dieu entend Ismaël parce que c'est le fils d'Abraham. Mais il l'entend aussi parce qu'il est son Créateur. Il l'entend même si ce n'est pas lui qui hérite des promesses. Il l'entend parce qu'il est le Dieu bon. Et Dieu ouvre les yeux d'Agar pour qu'elle voit un puits d'eau (Genèse 21.19). Et "Dieu fut avec le garçon, qui grandit, habita dans le désert et devint tireur à l'arc." (Genèse 21.20 NVS78P)

Pour réfléchir et mettre en pratique

Nous avons reçu le commandement d'aimer notre prochain comme nous-mêmes mais notre amour est impuissant sans l'intervention de Dieu. Nous avons besoin que Dieu entende la voix de ceux que nous aimons, qu'il nous ouvre les yeux sur ce qu'il nous donne pour eux, qu'il soit lui-même avec eux. Sommes-nous prêts à accepter cette dépendance et à faire confiance à un Dieu qui, en Jésus, nous dit comme à Agar : "Sois sans crainte..." ?