Aimer son prochain ? Mission possible !Exemple

L' "affaire d'Urie le Hittite" (cf. 1 Rois 15.5) représente la tache sur le règne et la vie du roi David : celui-ci a pris Bath-Chéba, la femme de l'un de ses officiers, et a fait mourir ce dernier quand il s'est rendu compte qu'il ne parviendrait pas à cacher ce qu'il avait fait.

Le texte sélectionné pour aujourd'hui contient la parabole que le prophète Nathan a raconté à David pour lui faire prendre conscience de ce qu'il avait fait.

C'est l'histoire d'un riche et d'un pauvre.

La différence majeure entre les deux hommes est que le pauvre aime et que le riche n'aime pas.

Le pauvre aime sa brebis : "... il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses fils ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein. Elle était pour lui comme une fille." (2 Samuel 12.3 NVS78P)

Le riche n'aime pas. Il n'aime pas assez le voyageur qui arrive chez lui pour sacrifier un peu de son petit ou de son gros bétail - qu'il a pourtant "en très grande quantité" (2 Samuel 12.2). Il n'aime pas le pauvre ni sa brebis : il se sert. Il prend et ne se soucie pas de savoir s'il va laisser la désolation derrière lui.

C'est ce qu'a fait David : il ne s'est pas soucié de son officier ni de sa femme. Il s'est servi, pour son propre plaisir, sans se demander s'il y aurait des vies saccagées après ses actes.

Alors bien sûr, la parabole de 2 Samuel 12.1-4 nous parle de manière imagée de ce que David a fait. Elle ne nous propose pas des vérités générales sur tous les riches ou sur tous les pauvres.

Mais il arrive pourtant que les choses se passent vraiment ainsi. Pour certains, leurs biens finissent par devenir plus importants que les personnes - surtout quand les personnes en question sont pauvres. D'autres au contraire savent donner toute leur importance aux relations alors qu'ils ne possèdent pas grand-chose.

Pour réfléchir et mettre en pratique

Quel est notre idéal dans la vie ? Est-ce que nous rêvons d'être à la place de ceux qui semblent réussir selon les critères sociaux dominants peu importe comment ils se comportent envers les faibles ? Est-ce que nous savons nous inspirer de ceux qui sont intègres et / ou savent aimer même s'ils se retrouvent "perdants" dans la logique de notre monde ? Et si nous avons fait les mauvais choix, est-ce que nous savons nous laisser remettre en question comme David a accepté d'être identifié avec le mauvais riche de la parabole ?