Aimer son prochain ? Mission possible !Exemple

Le texte proposé pour aujourd'hui est extrait de la célèbre parabole du fils prodigue. Il prolongera notre méditation sur les relations entre frères.

Les jours précédents nous avons parlé du meurtre d'Abel par Caïn et de la façon dont Caïn avait mis de la distance avec lui en disant qu'il n'était pas son gardien (cf. Genèse 4.9) ; nous avons vu que Dieu veut que nous regardions les autres humains comme nos frères en humanité (cf. Genèse 9.5).

La parabole du fils prodigue parle de deux fils - donc de deux frères. Le plus jeune demande sa part d'héritage et finit par se retrouver dans un dénuement terrible. Quand il décide de rentrer à la maison, il est pourtant accueilli les bras grands ouverts par son père (Luc 15.12-24).

Et puis il y a le fils aîné.

Le grand frère.

Lui ne veut pas faire la fête.

En réalité, il ne veut même pas reconnaître dans le fils prodigue son propre frère. Le serviteur, comme le père lui disent : "Ton frère..." Mais le fils aîné répond à son père en parlant de "ton fils que voilà", "celui qui a dévoré ton bien avec des prostituées" (Luc 15.30 NVS78P).

Les deux fils sont frères. Pour eux, de manière toute particulière, vaut le commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." La relation entre frères (et sœurs) est l'une des plus proches qui soit, humainement parlant. Mais ici le refus est net et total. Le fils aîné ne reconnaît plus le fils cadet comme son petit frère.

Or le problème principal vient de la relation avec le père : "Voici : il y a tant d'années que je te sers, jamais je n'ai désobéi à tes ordres, et à moi jamais tu n'as donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis." (Luc 15.29 NVS78P) Le fils aîné s'en prend au père. Le fils aîné humilie le père avec sa mention des prostituées en rapport avec "son" fils.

La réponse du père est remarquable : "Toi, mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; mais il fallait bien se réjouir et s'égayer, car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé." (Luc 15.31-32 NVS78P) Le père commence par rétablir la relation avec lui et ensuite il pose en douceur que son deuxième fils est "ton frère que voilà".

Pour réfléchir et mettre en pratique

L'amour du prochain est parfois bloqué par un problème plus profond dans notre relation avec Dieu. Il nous faut alors expérimenter tout à nouveau l'amour de Dieu qui nous accueille en Jésus-Christ pour reconnaître en celui que Dieu met sur notre chemin un prochain à aimer. Cela peut être vrai pour le membre de notre famille que nous ne supportons plus, pour le pauvre qui nous semble étranger ou pour l'ennemi qui s'oppose à nous. Aurions-nous besoin d'entendre de nouveau Dieu nous dire : "Toi, mon enfant... tu es toujours avec moi..." ?