Aimer son prochain ? Mission possible !Exemple

"L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère, moi ?" (Genèse 4.9 NVS78P)

Le chapitre 4 de la Genèse nous raconte comment Caïn a tué son frère Abel. C'est l'opposé extrême de l'amour du prochain que commande la Bible : "Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : Aimons-nous les uns les autres ; ne faisons pas comme Caïn, qui était du Malin et qui égorgea son frère." (1 Jean 3.11-12 NVS78P)

Les deux frères étaient proches mais quelque chose dans le cœur de Caïn l'a éloigné d'Abel. Dieu rappelle à Caïn leur proximité en disant : ton frère et en rappelant son nom : Abel. Mais Caïn met de la distance. Oui, il reconnaît encore que c'est son frère. Seulement il cherche à se défaire de sa responsabilité à son égard : "... suis-je le gardien de mon frère, moi ?" (Genèse 4.9 NVS78P)

L'apôtre Jean demande : "Et pourquoi l'égorgea-t-il ?" Et il répond : "Parce que ses oeuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes." (1 Jean 3.12 NVS78P) Caïn et Abel n'avaient pas la même relation avec Dieu et cela a fini par les séparer. Les oeuvres de Caïn étaient mauvaises et il a fini par ne plus supporter son frère dont les oeuvres étaient justes.

Dieu l'avait pourtant mis face à son devoir de combattre le péché et de ne pas se laisser vaincre par lui (cf. Genèse 4.6-7). Mais celui qui commet le péché est esclave du péché (cf. Jean 8.34). Pour Caïn, aimer son prochain, son frère, était devenu une mission impossible.

Après avoir commis l'irréparable, Caïn a peur. Peur que quelqu'un venge Abel (Genèse 4.14). Peur que des humains qui auraient dû être proches de lui deviennent ses ennemis. Et après s'être séparé de son frère et l'avoir tué, il sort de la présence de l’Éternel (Genèse 4.16).

L'histoire de Caïn et Abel finit mal... Et pourtant Dieu continue à y montrer des étincelles de sa présence, de sa patience, de sa grâce. Et si ce texte nous tendait une perche non seulement pour nous parler de l'exemple d'Abel et de sa foi, non seulement pour nous avertir contre l'égarement de Caïn mais pour nous inciter à prendre un autre chemin que Caïn si, comme lui, nous n'avons pas su aimer notre prochain ?

Pour réfléchir et mettre en pratique

Se pourrait-il que je mette de la distance avec quelqu'un dont Dieu voudrait que je me reconnaisse comme proche ? Que je refuse une responsabilité que Dieu me confie à son égard ? Que les problèmes dans ma relation avec Dieu rejaillissent négativement sur mon prochain ? Que devrais-je faire alors ?